Rivages lointains de Colombie Britannique
Durée
17 jours
À partir de
3 615 €/pers
Première après-midi dans l’Ouest canadien à Vancouver, cité accueillante et festive qui possède un centre-ville compact entouré par les eaux profondes du fjord Burrard et bordé par le parc Stanley, immense poumon vert à la nature encore très sauvage. Tout autour, les plages sont propices à la baignade et les rues de “Granville Island” et du vieux quartier « Gastown », une invitation à la flânerie.
Départ en ferry pour l’île de Vancouver, de l’autre côté du détroit de Géorgie. Vous accostez à Nanaimo et continuation le long de la côte occidentale de l’île en direction de Campbell River, dont les eaux riches en saumon en ont fait la capitale mondiale. Au large de cette cité, l’île Quadra permet une immersion totale dans la nature sauvage et préservée du Discovery Passage. Arrivée dans l’après-midi à votre lodge Tsa Kwa Luten, qui signifie « le lieu de rassemblement » dans la langue Kwak’wala. Etablissement moderne construit par la communauté Laichwiltach en bord de mer, là où leurs ancêtres ont vécu, chassé et pêché, le lodge possède une décoration unique alliant à une architecture authentique, l’art et la culture des autochtones du Pacifique basés sur les valeurs traditionnelles des Kwagiulth.
Votre hébergement est le lieu idéal pour vous détendre et découvrir la très ancienne culture de la communauté autochtone Laichwiltach. Cependant, vous aurez également l’opportunité de partir en mer à bord d’un gros zodiac à la rencontre des orques et baleines qui croisent nombreux dans le détroit, et viennent se nourrir et s’ébattre à quelques miles des rivages de l’archipel. Et si vous préférez une randonnée pédestre en pleine forêt, rendez-vous à quelques kilomètres au nord-ouest de la ville dans le très beau parc provincial de Elk Falls, couvert de pins douglas et strié de torrents formant de magnifiques cascades.
Vous mettez le cap au Nord en suivant la « North Island Highway » serpentant à travers les montagnes côtières couvertes de denses forêts de résineux. Vous croiserez immanquablement d’immenses convois lourdement chargés d’énormes troncs d’arbres qui ont depuis toujours soutenu l’économie de l’île mais à mesure que vous approchez de la pointe septentrionale de l’île, les camions se font plus rares et les paysages immaculés, encore plus sauvages. Vous longez un temps le très beau lac Nimpkish, situé sur le territoire traditionnel de la Première nation Namgis. Arrivée dans l’après-midi à Telegraph Cove, dont les hautes maisons de bois sur pilotis surplombent les eaux pures du détroit de Johnstone. Ce village est la porte d’entrée de l’archipel de Broughton, le plus grand parc marin de la Colombie-Britannique. Il a été créé en 1992 pour protéger l’une des dernières zones de nature vierge restantes au monde. La multitude d’îles offre des eaux abritées, des criques isolées et un magnifique décor sur les splendides montagnes côtières à l’est et sur les eaux du détroit de la Reine Charlotte à l’ouest, terrain de jeu naturel de nombreux épaulards, baleines à bosse, dauphins et autres espèces marines exceptionnelles.
Dans ce territoire perdu au nord de l’île Vancouver, la nature sauvage est reine et représente un défi quotidien que les autochtones, maîtres des lieux depuis des millénaires, ont réussi à relever. Ils auront plaisir à vous faire découvrir leur royaume naturel au cours d’excursions exceptionnelles et magiques. Il faudra notamment suivre toute une journée un guide Musgamakw Dzawada’enuxw, qui vous fera découvrir non seulement la faune extraordinaire peuplant la forêt pluviale de Great Bear et les eaux de l’archipel Broughton, mais aussi et surtout, vous expliquera le lien profond unissant ces créatures sauvages, ours et baleines, à son peuple des Premières Nations. Vous pourrez également visiter au préalable le tout nouveau Centre d’Interprétation des cétacés. Il sera une très intéressante introduction à la connaissance et à la compréhension de ces majestueux mammifères marins avant de partir pour une expérience sensorielle inoubliable au coeur de cette nature immaculée.
Départ très matinal pour embarquer à Port Hardy sur le traversier qui sillonne le fameux « Passage Intérieur » par les fjords, les canaux et les détroits, traversant des paysages insolites, des contrées reculées que l’homme ne semble pas avoir encore souillées. L’immensité du territoire vierge vous impressionnera sûrement, il en émane un calme et une sérénité envoûtants qui vous accompagnera durant toute cette longue croisière jusqu’à Prince Rupert, que vous atteignez en fin de soirée.
Avant de repartir pour les îles Haida Gwaii, flânez dans la charmante ville de Prince Rupert et notamment dans son musée relatant l’histoire fascinante des Premières Nations du nord de la province. Avec cette connaissance en tête et quelques images de lointains horizons dans les yeux, vous embarquerez à bord de votre ferry, impatients de découvrir ces terres où se terminent toutes les cartes. La traversée du détroit d’Hécate qui sépare les îles du continent, sera sans doute un peu mouvementée. La houle imprévisible agitée par des vents parfois très violents rend cette mini-croisière plutôt délicate. C’est loin, c’est difficile d’accès mais se rendre sur cet archipel de forêt pluviale tempérée vierge est une aventure en soi, séduisante et irrésistible à la fois pour ceux qui ressentent le profond désir d’explorer les sites les moins connus du globe. Cet archipel composé de 150 îles dont deux principales, l’île Graham au nord et l’île Moresby au sud séparées par un étroit chenal, possède un écosystème unique au Canada, une richesse biologique sans pareille et un patrimoine culturel multimillénaire, recélant plus de 600 sites archéologiques. Ces terres anciennement appelées Îles de la Reine Charlotte, sont depuis 2010 nommées Haida Gwaii ou « îles du peuple » en reconnaissance officielle de l’histoire de la nation Haïda qui habite ce territoire depuis plus de 14 000 ans.
A l’extrémité sud de l’archipel, se trouve le parc national de Gwaii Haanas préservant une faune sauvage unique dont le plus gros ours noir du monde qui s’est adapté aux conditions de vie difficiles des îles. A certains égards, la nature est ici aussi pure et brute qu’elle ne l’était à l’arrivée des Haïdas, et on surnomme d’ailleurs à juste titre ce territoire protégé, les Galapagos de l’hémisphère nord. Seul un nombre limité de visiteurs sont autorisés à se rendre dans le parc chaque jour. De plus, il faut suivre un certain protocole pour entrer dans les anciens villages haïdas et y observer les vestiges des maisons longues et les mats totémiques en cèdre, sculptés pour certains il y a plus de 100 ans et représentant des armoiries familiales et de clans comme celui de l’aigle et celui de l’ours. Rencontrer en très petits groupes les gardiens autochtones de Gwaii Hanas, installés l’été dans les cinq principaux villages du parc, constitue le clou de nombreuses visites. Les îles Haida Gwaii étant un instantané du pouvoir incontrôlé de la nature et un témoignage de la bravoure des humains qui ont habité la région au cours des millénaires, ces gardiens haïdas, témoins et relais privilégiés de cette longue histoire, sont de ce fait les garants de la protection des sites naturels et de la sensibilisation des visiteurs à cet exceptionnel patrimoine culturel. Sur les cinq anciens villages, « SGang Gwaay », site du patrimoine mondial de l’UNESCO est sans doute le plus captivant. Situé sur la petite île Anthony à l’extrême sud de l’archipel, on y accède uniquement en zodiac. « SGang Gwaay » désigne les gémissements produits par le vent qui souffle entre les rochers lorsque la marée se trouve à un certain niveau. Après une petite promenade à travers une forêt luxuriante, on accède au village où plusieurs poteaux mortuaires sont encore debout. Les Haïdas s’en servaient pour inhumer des individus importants ou riches en plaçant leurs cendres dans une boîte au sommet du totem sculpté. Ainsi, marcher sur les sentiers calmes de « SGang Gwaay » est une expérience spirituelle tout à fait fascinante qu’il serait bien dommage de ne pas vivre.
Epargnées par la dernière période glaciaire, ces îles préservent des forêts pluviales tempérées côtières aussi épaisses et impénétrables que celles d’Amazonie et dans lesquelles on peut encore trouver des spécimens fort rares du monde végétal et animal. Les criques et les fjords qui séparent les îles les unes des autres sont baignés d’eaux froides et riches en nutriments, terrains d’alimentation de choix pour les orques, les baleines à bosses et les dauphins. Ces eaux sont tellement fécondes qu’en cabotant au fond de certaines baies avec votre kayak, il vous semblera parfois naviguer au-dessus de constellations d’étoiles de mer aux couleurs arc-en-ciel. S’il n’est pas aisé d’observer toutes ces merveilles naturelles au sud de l’archipel, sa zone nord délimitée par l’île Graham est beaucoup plus accessible, et notamment le parc provincial de Naikoon, territoire traditionnel de la nation haïda. On y trouve de nombreux lieux d’importance culturelle et spirituelle ainsi que des sites de villages historiques, mais vous pourrez également y randonner facilement à travers une belle forêt pluviale, des zones humides et des tourbières survolées par des pygargues et des faucons pèlerins. Et en flânant sur les kilomètres de plages bordées de dunes de sable, vous aurez certainement l’opportunité d’observer au large les baleines grises.
Dernière matinée sur l’île Graham où vous pourrez encore vous balader avant d’emprunter le ferry retour à destination de Prince Rupert, au port de Skidegate. Sur place, essayez de visiter le très beau musée de la Reine Charlotte. Il abrite une belle collection de totems et de masques mais aussi les anciennes embarcations utilisées par les indiens pour leur défense ou la pêche à la baleine. Selon le jour de la semaine, la traversée peut également se faire de nuit.
Vous vous enfoncez dans les terres en remontant le cours tumultueux de la rivière Skeena adorée par les pêcheurs de truite « teelhead ». Les paysages somptueux qui vous entourent, sans cesse changeants, sont fascinants et portent l’empreinte des premiers colons et anciens trappeurs qui s’y aventurèrent au début du XIXème siècle. La highway 16 sur laquelle vous roulez est notamment une ancienne piste de pelletiers et on la nomme « Yellowhead Highway » à cause d’un trappeur réputé pour sa tignasse blonde ! Le commerce des fourrures dans la région n’aurait pas pu se développer sans l’aide des indiens et leur patrimoine est encore très présent sur votre itinéraire du jour. Il faudra notamment vous dérouter quelques kilomètres sur la highway 37 qui remonte vers l’Alaska et vous arrêter au village de Gitanyow, où se dressent haut dans le ciel, les plus beaux mats totémiques ancestraux du pays. De retour sur la « Yellowhead Highway », vous stopperez plus à l’est au village ‘Ksan, qui abrite au sein de sept maisons longues, une école de sculpture et un musée préservant la culture des indiens Gitxsans estimés pour leur talent à fabriquer des masques sculptés et peints, des totems et des canoës. Ce village-musée se situe en bordure d’Hazelton, dernière demeure d’un grand aventurier d’origine française, véritable légende en son temps, qui contribua fortement par son courage, son opiniâtreté et son sens du commerce à la colonisation de la région. Ce personnage étonnant dont on retrouve la statue grandeur nature accompagnée de ses mules en bord de route à l’entrée de la ville se nomme Jean-Jacques Caux alias Cataline. Il repose dans le vieux cimetière de la ville et plusieurs documents et objets liés à sa vie sont exposés au Musée des Pionniers d’Hazelton. N’hésitez pas à vous y attarder, la destinée de cet homme mythique est particulièrement fascinante.
A partir de Smithers, petite bourgade agricole sise au pied du mont Hudson Bay, le relief s’adoucit et fait place aux cultures et vastes prairies à perte de vue. Détournez-vous quelques kilomètres pour rejoindre le site historique de Fort Saint James sur les berges du magnifique lac Stuart, dans cette région intérieure du nord de la Colombie-Britannique, connue au XIXe siècle sous le nom de « Nouvelle-Calédonie ». Remontez le temps jusqu’en 1896 en visitant le plus important groupe de bâtiments en bois du Canada, dont l’apparence respecte l’époque où la traite des fourrures battait son plein entre la Compagnie de la Baie d’Hudson et la Première Nation des Porteurs. Peaux et saumons se troquaient abondamment au fort St. James et faisaient alors la richesse des colons européens. Arrivée en fin d’après-midi à Prince George.
Cap plein sud sur l’autoroute 97, aussi appelée « Cariboo Highway » du nom des superbes monts Cariboo, dont les nombreux cours d’eau dévalant leurs pentes concentrèrent quantités d’aventuriers et de mineurs pendant la ruée vers l’or au milieu du XIXème siècle. Vous suivez l’ondulant fleuve Fraser jusqu’à l’ancienne ville minière de Quesnel, porte d’entrée de l’impressionnante région sauvage de Cariboo-Chilcotin, pays de lacs et de nature encore immaculée, traversé par très peu de routes et quelques pistes s’enfonçant loin dans les terres vierges jusqu’à des ranchs isolés où des cow-boys vivent encore le « Far West » comme une dure mais intense réalité quotidienne. Vous continuez votre route à travers ces paysages grandioses du plateau intérieur dans les pas des premiers pionniers, qui parcouraient le « Gold Rush Trail », aujourd’hui la « Cariboo Highway », à la recherche de fortune, depuis la petite ville de Lillooet en amont du fleuve Fraser jusqu’à Barkerville située en pleine montagne. En milieu d’après-midi, vous entrez sur le territoire grandiose de votre ranch dont les installations en bois rond sont posées au coeur d’un décor spectaculaire propice à des promenades à cheval inoubliables.
Votre ranch surplombe la vaste et merveilleuse vallée de la rivière Thompson. Il possède un troupeau de plus de 100 chevaux s’égayant sur les milliers d’hectares de terrain que vous allez pouvoir explorer à loisir durant cette journée d’aventures spectaculaires et variées.
Hélas il faut partir et quitter votre havre de paix pour retrouver la métropole dynamique de Vancouver. Vous rejoignez la fameuse route n°1 qui suit le sillon creusé dans les « Coast Mountains » par le fleuve Fraser, et se fraie un passage le long du canyon éponyme en frôlant les précipices. A “Hells Gate Canyon”, le gouffre est si étroit que vous comprendrez aisément les mots de Simon Fraser qui découvrit le passage : “Nous avons dû passer là où aucun être humain n’aurait dû s’aventurer”. Arrivée à Vancouver en fin d’après-midi, sans doute un peu perdus et saoulés par le vacarme de la ville, mais riches de toutes ces expériences extraordinaires au coeur d’une nature lumineuse et toujours sauvage.
Selon l’horaire de votre vol, finissez votre découverte de Vancouver où il fait bon vivre et sortir dans les bars et restaurants qui jalonnent les grandes artères du centre-ville, ou bien si un zeste d’adrénaline vous tente encore, baladez-vous sur le pont suspendu de Capilano et empruntez le téléphérique de la « Grouse Mountain » pour embrasser du regard le panorama imprenable sur les montagnes et la ville en contrebas. Restitution de votre véhicule de location à l’aéroport et vol retour vers la France. Nuit à bord.
Arrivée en France.
Le prix comprend
- Les vols internationaux a/r sur compagnie régulière.
- Les taxes aériennes.
- 15 nuits en hôtels 3/4*.
- La pension complète & activités au ranch les jours 13 & 14.
- Les traversées en ferry citées au programme pour le véhicule et les passagers.
- 15 jours de location d’un véhicule AVIS de type Compact en kilométrage illimité, les assurances LDW & TPL, les taxes, le 1er plein d’essence et un second conducteur.
- Un carnet de route personnalisé.
Le prix ne comprend pas
- Les visites, excursions et spectacles facultatifs.
- Les boissons, pourboires et toute dépense de nature personnelle.
- Les assurances.
Hébergement
Vancouver Skwachàys Lodge
Quadra Island Tsa Kwa Luten Lodge
Telegraph Cove Telegraph Cove Resort
Prince Rupert Pacific Inn
Haida Gwaii Ocean House at Tlaga
Smithers Prestige Hudson Bay Lodge
Prince George Coast Prince George
Ashcroft Sundance Guest Ranch