Voyage sur mesure Mongolie

Celui qui arrive à l’aéroport international d’Oulan Bator est d’abord frappé par une évidence, celle de l’extraordinaire variété de la géographie mongole. Son altitude moyenne est de 1580 m, mais ce chiffre cache une situation contrastée. Une vaste étendue désertique de pierres, le désert de Gobi, en couvre environ un tiers, ceinte de massifs montagneux : la chaîne de l’Altaï à l’ouest et au sud-ouest, les monts Khangaï au nord et au centre, couverts de pâturages alpins et de forêts, et les monts Khentii, peu élevés, le long de la frontière russe. Ces reliefs, conjugués à un climat continental très rude et sec, doivent pousser à faire sa valise avec grand soin : des vêtements chauds sont indispensables, même en juillet et août qui constituent sans doute la meilleure époque pour visiter la Mongolie. Si les températures peuvent être douces le jour, les nuits restent froides et les vents sont parfois violents. Les espèces animales et végétales qui y vivent sont parfaitement adaptées à ce biotope très exigeant : ours, loup, panthère des neiges, mais aussi de nombreuses espèces de charognards ou d’échassiers, et surtout une petite faune du désert, hérissons et rongeurs. La flore, étonnamment, est alpestre et très proche de celle des montagnes d’Europe, et l’on y retrouve edelweiss, gentiane, anémone et lys martagon.Mais attention à ne pas se méprendre : la Mongolie est bien loin d’être restée immuable depuis l’époque de Gengis Khan. C’est aujourd’hui un pays moderne, couvrant un million et demi de km² pour 3 millions d’habitants, l’électricité y circule en 220v dans des prises standard à deux fiches rondes, et la capitale Oulan Bator est une ville moderne, marquée par l’architecture stalinienne. Anciennement peuplée de tribus nomades, la Mongolie est connue pour avoir été unifiée au XIIIe siècle par un chef nommé Temudjin qui, une fois à la tête d’un empire qui incluait jusqu’à la Chine, prit le titre de Gengis Khan. Cette puissance ne devait pas durer : alors que le petit-fils de Gengis Khan recevait Marco Polo comme empereur de Chine, au XVe siècle c’était la Mongolie qui devenait chinoise, avant de passer sous domination russe au XVIIe siècle. Après quelques décennies de pouvoir chinois au début du XXe siècle, la Mongolie vota son indépendance en 1945, bien que toujours dans la sphère d’influence soviétique. La révolution démocratique de 1992 lui a permis de devenir un véritable régime parlementaire. Si aujourd’hui le nomadisme survit, la population s’urbanise de plus en plus. Elle est constituée pour moitié de bouddhistes tibétains, religion historique depuis le XIVe siècle et qui a essaimé dans tout le pays de nombreux temples et monuments encore visibles. S’il reste quelques pratiquants du chamanisme ancien, c’est un culte très peu visible. Il en est de même pour les langues : le mongol est parlé par 95% de la population. De son histoire riche, de sa population composite, la Mongolie a fait une richesse et a su mettre en valeur ce patrimoine unique, hérité de l’époque où ses rois dominaient le monde.